Chapitre : Comment rejoindre une prière obligatoire en commun ?
Si l’on entame une prière obligatoire isolement et que la prière en commun est annoncée, on doit interrompre sa prière et suivre [la prière en commun] si l’on ne s’est pas prosterné dans ce qu’on a commencé, ou que l’on s’est déjà prosterné dans une prière qui comporte deux ou trois unités [comme celle du fajr et du maghreb].
Si l’on s’est déjà prosterné, dans une prière [obligatoire] de quatre unités, on ajoute une deuxième unité que l’on clôt par une salutation finale afin que ces deux unités nous soient comptées comme prière surérogatoire, puis on se joint à la prière obligatoire [accomplie en commun].
Si l’on a déjà prié trois unités, il faut alors la compléter puis se joindre à la prière en commun en faisant l’intention de prier une prière surérogatoire sauf pour la prière du ‘asr.
Mais si l’on s’est levé pour accomplir la troisième unité, et que la prière en commun ait été annoncée avant qu’on ne se soit prosterné [lors de la troisième unité], il suffit alors d’interrompre la prière debout d’une salutation.
Si le fidèle accomplit la sunna qui précède la prière du vendredi et que le prêcheur (khatîb) apparaît [pour monter en chaire], ou s’il accomplit la sunna qui précède la prière du milieu de journée (dhuhr) et que la prière en commun est annoncée, il salue à la fin de la deuxième unité, et rattrapera cette sunna après la prière obligatoire.
Si l’on arrive alors que l’imâm est en train de prier la prière obligatoire en commun, on doit le suivre sans faire de prière sunna sauf celle du fajr, si l’on est sûr de ne pas manquer la prière obligatoire en commun, sinon on la délaissera.
La prière sunna du fajr ne se rattrape que si l’on a manqué l’obligatoire. Et la prière sunna qui précède la prière du dhuhr se rattrape dans le temps du dhuhr [après la prière obligatoire], et avant la sunna qui vient normalement après le dhuhr.
On ne considère pas qu’en ayant accompli une seule unité derrière l’imâm, on ait effectué la prière du dhuhr en commun. Mais on obtient néanmoins son mérite (fadl). Les juristes divergent sur le cas du fidèle qui aurait attrapé trois unités.
On ne prie des prières surérogatoires avant les prières obligatoires que si l‘on ne craint pas de sortir du temps [, sinon il ne sera pas permis de le faire].
Celui qui entre en prière, alors que son imâm est incliné, puis fait le takbir (d’entrée) et reste debout [sans s’incliner] jusqu’à ce que l’imâm se relève de l’inclinaison, n’aura pas attrapé l’unité [et devra donc la rattraper].
Celui qui s’incline avant son imâm, après que ce dernier ait récité le minimum nécessaire à la validité de la prière, puis que l’imam s’associe à lui dans l’inclinaison, verra [son inclinaison] valide.
Il est déconseillé de sortir d’une mosquée dans laquelle l’appel à la prière vient d’être fait sans y accomplir la prière, sauf si on est attendu dans une autre mosquée.
Il n’est pas blâmable de sortir de la mosquée en ayant accompli seul la prière obligatoire [après l’appel à la prière]. Mais si la prière en commun du dhuhr ou du ‘ishâest annoncée avant qu’on ne sorte, on doit alors se placer derrière l’imâm en faisant l’intention d’accomplir une prière surérogatoire.
Enfin, on ne refait pas une prière obligatoire que l’on a déjà accomplie.