Question :
As salam aleykoum wa rahamatullah,
Je me posais une question, plus de l’ordre de la aqida que du fiqh. Elle concerne le jour du jugement et de notre état, vis-à-vis de nos proches, mari et enfant(s). Serions-nous préoccupés par leur sort et serions-nous jugés ensemble ? Mon mari et moi par exemple. Comment cela se passe au niveau de la balance pour nos actions, qu’elles soient bonnes ou mauvaises (mais surtout les bonnes) que l’on aura accompli ensemble ? Est-il possible par exemple, dans le cas où je serais plus pratiquante que lui, de partager ma balance avec lui ? Par exemple, contrairement à lui, je fais beaucoup de dhikr tous les jours, alors que lui, pas du tout. Je sais que cela pèserait très lourd dans la balance ce jour-là. Puis-je donc partager ce dhikr avec mon mari ?
Réponse :
wa ‘alaykumus salâm wa rahmatullâh,
Le Jour des comptes est un jour très difficile, où chacun vivra de grandes peurs à plusieurs reprises. A certains moments, à cause de la crainte énorme, les membres de la même famille s’enfuiront même les uns des autres et personne ne pourra aider l’autre, comme Allâh Ta’âlâ le dit dans la sourate ‘Abasa. Sens des versets : « Le Jour où l’homme s’enfuira de son frère, de sa mère, de son père, de son épouse et de ses enfants. Chacun d’entre eux aura, en ce Jour-là, sa propre situation qui l’occupera. »
Mais à d’autres moments, comme au moment de la pesée des œuvres, il pourra avoir de l’aide sous forme d’intercessions de proches pieux, martyrs, ou encore des enfants qui ont mémorisés le Qur’ân et l’ont appliqué.
Dans tous les cas, il ne faut surtout pas laisser les choses pour l’Au-Delà mais œuvrer dans ce monde le mieux possible. Et si vous voulez offrir la récompense de certaines de vos adorations à un proche musulman, comme votre mari, il est mieux de le faire dans ce monde en demandant à Allâh Ta’âlâ de lui donner la récompense de telle œuvre que vous avez faite et Allâh Ta’âlâ peut accepter s’Il le souhaite. Mais ne pas oublier que la base c’est que chacun doit travailler pour gagner la Satisfaction d’Allâh Ta’âlâ et que l’aide des autres (Prophètes, pieux etc.) est secondaire dans le sens où il ne faut surtout pas y placer confiance pour négliger nos propres obligations.
Wallâhu a’lam…
(Abdulhakim Murat)
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