L’intention du jeûne

Quelle intention doit présider au jeûne ?

Dans quels cas il n’est pas nécessaire de faire l’intention de jeûner la veille et dans quel cas cela est nécessaire ?

Il n’est pas nécessaire de préciser l’intention la veille pour :

  1. Le Ramadan en cours.
  2. Le jeûne consécutif à un vœu et dont la date a été fixée à l’avance.
  3. Pour les jeûnes surérogatoires.

[Dans tous ces cas], l’intention peut se faire depuis la veille au soir jusqu’à peu avant la moitié de la journée de jeûne, c’est-à-dire : entre le lever du soleil et le moment où la matinée est bien avancée (litt : jusqu’à la grande clarté) [c’est-à-dire environ dix heures et demi du matin].

Il est valable de jeûner Ramadan ainsi qu’un jeûne consécutif à un vœu et dont la date a été fixée, ou les jeûnes surérogatoires, après avoir formulé une intention générale [telle que : j’ai l’intention de jeûner demain] ou avoir fait l’intention de jeûner un jeûne surérogatoire, même si la personne est en voyage ou malade.

Il est également valable de jeûner le Ramadan en cours, en ayant formulé l’intention de faire un autre jeûne obligatoire (wâjib), et cela pour celui qui est en bonne santé et sédentaire, contrairement à ce qui se passe pour le voyageur qui lui, se verrait compter le jeûne dont il a formulé l’intention [et non Ramadan].

Quant au malade qui aurait formulé l’intention de faire un autre jeûne obligatoire (wâjib) que celui de Ramadan pendant ce mois, les savants sont partagés pour savoir si son jeûne lui est compté ou non pour Ramadân.

En revanche, celui qui aurait, à la suite d’un vœu, formulé l’intention de jeûner à une date fixe, et qui au jour dit formulerait l’intention de jeûner un autre jeûne obligatoire, verrait sa dernière intention prise en compte.

Il est par contre nécessaire de formuler l’intention la veille pour :

  1. les journées de Ramadan que l’on rattrape.
  2. les journées de jeûnes surérogatoires que l’on rattrape [après les avoir interrompues].
  3. Toutes les formes de jeûnes expiatoires ainsi que les jeûnes consécutifs à un vœu, mais dont on n’a pas précisé la date (mutlaq), tel que : « Si Dieu — exalté soit-ll — guérit ma maladie, je Lui consacrerai un jour de jeûne », à condition que le vœu ait été exaucé.