Chapitre : Comment accomplir la prière
Lorsqu’un homme désire entrer en prière, il sort ses mains de ses manches, les lève à hauteur de ses oreilles puis proclame la Grandeur de Dieu (takbir) sans allonger [la hamza du Nom Divin Allâh] et en formulant l’intention.
Il est valide de commencer par toute mention de Dieu, adressée à Lui exclusivement, telle que Gloire à Dieu (subhâna-llâh) comme il est valide de la faire en langue perse [ou tout autre langue] s’il est incapable de la formuler en arabe. En revanche, s’il est capable de la faire en arabe il n’est alors pas valide de la commencer dans une autre langue. Et la lecture du Coran dans une autre langue n’est pas valide selon l’avis le plus authentifié.
Ensuite, il place sans tarder sa main droite sur sa main gauche sous le nombril et introduit la prière par cette invocation : Gloire à toi, ô mon Dieu et par Ta Louange, béni soit Ton Nom et exaltée Ta Grandeur, il n’est de Dieu que Toi. Tout priant entamera sa prière par cette invocation d’ouverture.
Puis, il prononce la protection contre Satan le maudit pour la lecture du Coran. Et il en sera de même pour le retardataire mais non pour celui qui prie derrière l’imam. Et cette formulation est à prononcer après les proclamations de la Grandeur de Dieu (takbirat) des deux fêtes.
Ensuite, il prononce la basmala à voix basse et au début de chaque unité avant la Fatiha seulement, puis lira la fâtiha. L’imam et que celui prie derrière lui diront à voix basse : âmîn ! Et liront, après cela, une sourate ou trois versets du Coran.
Puis, il proclame la Grandeur de Dieu (takbir) en s’inclinant avec quiétude et en prenant soin d’aligner sa tête dans le prolongement du bassin et de placer ses mains sur ses genoux avec les doigts écartés, puis glorifiera Dieu trois fois au minimum.
Ensuite, il se relève en disant avec sérénité : Dieu entend celui qui Le loue, notre Seigneur, c’est à Toi que revient la louange. Et ce, qu’il soit imam ou qu’il prie seul. Celui qui prie derrière l’imam se contente du tahmid : Notre Seigneur, c’est à Toi que revient la louange
Puis, il proclame la Grandeur de Dieu (takbir) en allant en prosternation, pose ses genoux puis ses mains au sol, et enfin son front et son nez qu’il place entre ses mains et glorifie Dieu (tasbih), avec quiétude, trois fois minimum. Il écarte, lors de la prosternation, son ventre de ses cuisses et ses bras de ses aisselles lorsqu’il n’y a pas d’affluence. Il dirige les doigts de ses mains et de ses pieds en direction de la qibla. La femme se ramasse sur elle-même et colle son ventre à ses cuisses.
Ensuite, il s’assoit entre les deux prosternations avec quiétude, ses mains posées sur ses cuisses puis proclame la Grandeur de Dieu (takbir) et se prosterne [une seconde fois] avec sérénité. Et glorifie Dieu trois fois en prosternation tout en écartant son ventre de ses cuisses et ses bras de ses aisselles.
Puis, il se lève en proclamant la Grandeur de Dieu pour la position debout sans s’aider de ses mains et sans assise [de repos]. Et la deuxième unité est identique à la première sauf que l’on ne répète pas l’invocation d’ouverture ni la demande de préservation contre Satan.
Il est sunna de lever les mains uniquement au début de chaque prière et au moment du takbir du qunut lors de la prière de l’impaire (witr) et des takbirs supplémentaires des prières des deux fêtes.
Il est également sunna de lever les mains [paumes vers le ciel] :
- Au moment de voir la ka’ba,
- Au moment de saluer la pierre noire,
- Lorsqu’on se trouve debout devant safa et marwa,
- Au moment de la station à ‘arafa et à muzdalifa,
- Lors de la première et seconde série de jet de lapidation,
- Et au moment des glorifications après les prières,
Après avoir accompli les deux prosternations de la deuxième unité, il couche son pied gauche [sous ses fesses] en s’asseyant dessus, et met son pied droit debout en orientant ses orteils en direction de la qibla. Il pose ses mains sur ses cuisses en aplanissant ses doigts. Quant à la femme, elle se déhanche [lors de l’assise] (tawarruk).
On récite ensuite le tashahud d’Ibn Mas’ud – que Dieu l’agréé – en pointant l’index [de la main droite] lors de la profession de foi, et le lèvera ainsi au moment de la négation et l’abaissera lors de la confirmation, et il n’ajoutera rien au tashahud, lors de la première station assise, qui est : Les salutations reviennent à Dieu ainsi que les prières et toutes choses agréables, que la paix soit sur toi, ô Prophète, ainsi que la Miséricorde et les Bénédictions de Dieu. Que le salut et la paix soient sur nous ainsi que sur tous les vertueux serviteurs de Dieu. J’atteste qu’il n’est d’autre dieu que Dieu, Seul et sans associé et j’atteste que Muhammad est le serviteur et l’Envoyé de Dieu.
Il récitera uniquement la fatiha dans ce qui suit [en termes d’unité] après les deux premières unités. Il s’assiéra pour la dernière assise dans laquelle il récitera le tashahud suivi des salutations sur notre maître le Prophète – la grâce et la paix sur lui. Puis le fidèle fait des innovations ressemblant aux invocations coraniques et prophétiques, et saluera à droite et à gauche en disant : la paix soit sur vous ainsi que la miséricorde de Dieu, avec l’intention de saluer ceux qui nous entourent comme vu précédemment.