Chapitre : Comment rattraper ses prières ?
L’ordre (tartîb) entre les prières manquées et les prières en cours, ainsi que l’ordre entre les prières manquées, est une obligation.
Mais cet ordre des prières cesse d’être obligatoire dans trois cas :
- Quand le temps recommandé est restreint,
- L’oubli,
- Quand on a laissé passer six prières, le witr non compris. Toutefois on est tenu de le prier après le ‘ishâ.
Le respect obligatoire de l’ordre n’est plus regagné même en ramenant le nombre des prières manquées à moins de six, pas plus qu’en manquant une septième qui serait la ”première” d’une nouvelle série de six.
Celui qui accomplit une prière obligatoire (fard), ou le witr, et qui se souvient d’une prière manquante, sa prière obligatoire devient ”momentanément invalidée” (fassâdan mawqûfan).
Si le temps de la cinquième prière, après celle qu’il a oublié, sort, alors toutes les prières sont alors valides, et rattraper ensuite la prière manquée n’annule pas dans ce cas les précédentes.
Par contre s’il rattrape la prière manquée avant la fin du temps de la cinquième prière, toutes celles qui se situent avant [le moment] où l’on rattrape cette prière, perdent leur statut [de prières obligatoires] et deviennent des prières surérogatoires.
Si l’on a un grand nombre de prières à rattraper, il est nécessaire, lorsqu’on prend l’intention, de préciser pour chacune d’entre elles [laquelle on rattrape].
Et si on souhaite faciliter les choses, on formulera l’intention en spécifiant simplement qu’il s’agit du premier ou du dernier dhuhr [par exemple]. Il en est de même si l’on doit rattraper des jours de deux Ramadân, selon l’un des deux avis divergents.
Mais à celui qui s’est converti en territoire non islamique, on ne tiendra pas rigueur de son ignorance des lois.