Kamâluddîn Muhammad ibn ‘Abdilwahîd ibn ‘Abdilhamîd as-Siwasî al-Iskandarî (d. 861/1457)
▪️Ibnu’l-Humâm est né à Alexandrie vers 790 (1388) certains ont dit qu’il était né en 788 (1386) ou encore 789 (1387). Il est devenu célèbre sous le nom d’ibnu’l-Humâm qui marque son lien avec Humâmaddîn, le grand-père de son grand-père. Son grand-père ‘Abdulhamîd et son arrière-grand-père Mas’ûd étaient originaires de Sivas où ils y ont exercé les fonctions de juges. Probablement pour échapper à l’environnement hostile de l’Anatolie, son père partit en Égypte sous le règne des Mamelouks et travailla comme Qâdi (juge) Hanafite à Alexandrie.
▪️Ibnu’l-Humâm a commencé son apprentissage auprès de son père, puis sa grand-mère l’a prise en charge à la mort de son père, alors qu’il était âgé de dix ans. Ils sont allés ensemble au Caire, là où il mémorisa le Coran auprès de Shahâbaddîn al-Haythamî, et reçu des leçons de récitation auprès d’ibnu’z-Zarâtîtî et de Zaynuddîn ‘Abdurrahmân at-Tafahnî. Il est retourné à Alexandrie pendant un certain temps et y a poursuivi ses études, puis il est revenu au Caire pendant une longue période. Il a étudié la langue arabe et la littérature, la logique, le kalâm, le tafsîr, le hadîth, le fiqh et ses fondements, auprès de savants de différentes écoles comme Jamâluddîn Yûsuf ibn Muhammad al-Humaydî, ibnu’l-Majdî, Muhammad ibn Ahmad al-Bisâtî, Badraddîn Mahmûd ibn Muhammad al-‘Aqsarâ’ î, Badraddîn al-‘Aynî, Abû Zur’a ibnu’l-‘Irâqî, ibn Hajar al-‘Asqalânî, Qâriulhidâya, Abû’l-Walîd ibnu’sh-Shihna, Muhammad ibn Abû Bakr ibn Jamâ’a et Kamâladdîn ash-Shumunnî. Il a étudié à Jérusalem avec ‘Abdurrahmân at-Tafahnî, dont il a beaucoup. En 814 (1411) il part à Alep où il étudie les usûl al-fiqh avec Abu’l-Walîd ibnu’sh-Shihna. Il a poursuivi son éducation dans cette ville pendant un certain temps avant de retourner au Caire.
▪️Durant ses années d’études, Ibnu’l-Humâm eu de nombreux soucis et maladies chroniques, et après avoir terminé ses études, il se consacra à la science et à l’enseignement. En 829 (1425-1426) il fut nommé enseignant à la madrasa Ashrafiyya, fondée par al-Maliku’l-Ashraf Barsbay avant de démissionner en 833 (12 mai 1430). Et en 847 (1443) il démissionne de sa fonction de Shaykh de la madrasa Shaykhûniyya. Pendant ce temps, il enseigna dans la madrasa Mansûriyya et Qubbatu Sâlih. Durant les pèlerinages qu’il effectua en 824 (1421), 854 (1450) et 858-860 (1454-1456), il eut de nombreux débats scientifiques avec différents savants de La Mecque et de Médine. Parmi les élèves d’ibnu’l-Humâm, on retrouve des savants tels que Sakhâwî, Taqiyyuddîn ash-Shumunnî, ibn Qutlubugha, ibn Amîru Hâjj, ibnu’l-Ghars, Kamâladdîn ibn Abû Sharîf, ibnu’l-Karakî et Najmaddîn ibn Qâdî ‘Ajlûn.
▪️Ibnu’l-Humâm est décédé le 7 Ramadân 861 (29 juillet 1457) au Caire et il est enterré dans le mausolée de ‘Atâullâh al-Iskandarî à Qarâfa. Même si Sakhâwî a écrit un ouvrage consacré à son enseignant, qui s’intitule al-ihtimâm bi-tarjamati’l-Kamâl ibn al-Humâm (adh-Dhayl ‘alâ Raf’i’l-isr, introduction de l’éditeur, p. 22 ; îzhâhu’l-maknûn, I, 151) nous ne savons pas s’il nous est parvenu à ce jour.
▪️Outre le fiqh et les usûl al-fiqh, ibnu’l-Humâm est un érudit compétent dans les domaines du Kalâm, de la logique, de la langue arabe et de la littérature, du tafsîr et du hadîth. On constate qu’il a reçu une éducation solide en logique, dialectique et philosophie à travers ses débats et les ouvrages qu’il a écrits, de par sa capacité d’obtenir un résultat en confrontant les sujets, en évaluant et en argumentant les avis et les preuves. Sa parole : « je ne fais le taqlîd de personne dans les sciences rationnelles » (Suyûtî, Bughyatu’l-wu’ât, I, 167) montre aussi ses compétences dans le domaine. Même s’il n’a pas écrit d’ouvrages au sujet du sarf [morphologie], du nahw [grammaire], du badî’ [figures d’embellissement du discours], du bayân [science de l’expression figurée], des ma’ ânî [sémantique de la syntaxe], on voit à travers ses travaux sur le Kalâm, le Fiqh et les Usûl al-Fiqh qu’il a des connaissance en langue et en littérature. Yahyâ ibn ‘Attâr a dit qu’Ibnu’l-Humâm était éloquent (Sakhâwî, ad-daw’u’l-lâmi’, VIII, 129). Bien qu’Ibnu’l-Humâm, qui connaît le persan et le turc en plus de l’arabe, ait écrit de la poésie, il n’a pas de diwan, mais certains de ses poèmes figurent dans les livres de tabaqât (Hakkı Aydın, Sivaslı İbn-i Hümâm ve Tahrîri – Ibnu’l-Humâm as-Siwâsî et son Tahrîr, p. 74-78).
▪️Les informations récoltées dans les sources selon lesquelles Ibnu’l-Humâm a joué de la musique avec sa belle voix, montrent qu’il avait une personnalité artistique. Il a entamé son éducation spirituelle en s’affiliant à Ibrâhîm ibn ‘Umar al-Adqâwî et Muhammad ibn Muhammad al-Hawâfi, et il a pris part à la lecture de l’ouvrage d’ibnu’l-‘Arabî intitulé fusûsu’l-hikam, dispensé par Nasrullâh ibn ‘Abdurrahmân al-Ansârî. En raison de son attachement au tasawwuf, il a été nommé avec les titres de « shaykhu’sh-shuyukh » et « shaykhu’l-‘Ârifîn », et il a été nommé Shaykh de la khanqâh Shaykhûniyya. Bien qu’ibnu’l-Humâm s’est isolé en faisant la retraite sprituelle (khalwa) montrant son intérêt pour le tasawwuf, il fut averti par son entourage de la nécessité de retourner dans la vie en société.
▪️Bien qu’ibnu’l-Humâm soit considéré comme un érudit compétent dans le domaine du tafsîr et du hadîth, c’est dans les branches de la science comme le Fiqh, les Usûl al-fiqh et le Kalâm qu’il a écrit et qu’il s’est spécialisé. Ibnu’l-Humâm a étudié le tafsîr auprès de Badraddîn al-‘Aqsarâyî, et ses commentaires et ses interprétations au sujet des versets sur les commandements dans son ouvrage Fathu’l-Qadîr révèlent ses compétences dans cette branche. Bien qu’il rapporte dans cet ouvrage les paroles des commentateurs tels que Tabarî, Qâdî Baydâwî et Zamakhsharî, il a principalement interprété les versets avec sa propre maîtrise scientifique. On remarque aussi à travers ses ouvrages Fathu’l-Qadîr et at-Tahrîr qu’il donne beaucoup d’informations sur les hadîth et ses fondements, qu’il critique les hadîth vis-à-vis de leurs chaines de transmission et du texte, ce qui fait de lui un spécialiste dans ce domaine. Amîru Hâjj, qui est l’un des commentateurs de l’ouvrage at-Tahrîr, a qualifié Ibnu’l-Humâm de Hâfizh (at-Takrîr wa’t-Tahbîr, II, 240, 272), et Laknawî a dit de lui qu’il était un bon savant du hadîth et Hâfizh (al-fawâ’idu’l-bahiyya, p. 180), Zâhid Kawtharî l’a compté parmi les grands Hâfizh et Muhaddithun de l’école Hanafite (Fiqhu ahli’l-‘Irâq, p. 73). Bien qu’ Ibnu’l-Humâm fasse partie des grands savants, Sakhawî a dit qu’il n’avait pas beaucoup connaissance du Hadîth (ad-Daw’u’l-lâmi’, VIII, 131) et a indiqué à un autre endroit qu’il n’a pas rapporté beaucoup de hadîth (ibid, VIII, 129) et qu’il n’a pas beaucoup consacré son travail dans ce domaine. Sa connaissance des sources des hadîth, sa critique et son attitude neutre vis-à-vis des preuves, son acceptation du principe selon lequel le texte d’un hadith dont la chaîne est faible peut être authentique, son attention à veiller à l’intégrité du Coran et de la Sunna, le fait qu’il ait essayé de déterminer certains principes pour éliminer les contradictions dans les hadiths contradictoires, ses contributions dans la science du hadîth, tout cela révèlent sa spécialisation et sa compétence dans ce domaine (Kırbaşoğlu, Kemâleddin İbn’i Hümâm’ın Hadisçiliği, p. 32).
▪️L’ouvrage d’ibnu’l-Humâm intitulé al-Musâyara montre ses compétences dans la science du Kalâm, et avec les commentaires, les hâshiya, et ses références, il est devenu une référence importante dans le Kalâm Maturidite. Dans cet ouvrage, bien que l’auteur ait généralement mentionné et défendu les opinions de l’école à laquelle il est affilié, concernant l’interprétation des attributs khabariyya, il était proche de la pensée Salafis, et il a déclaré que dans l’explication de l’attribut at-Takwîn, que la compréhension des Maturidites et des Asharites était proche l’une de l’autre.
▪️Avec la méthode qu’il a suivi dans les ouvrages Fathu’l-Qadîr et at-Tahrîr, qui sont des commentaires importants de al-Hidâya, l’abondance des données, des discussions et des analyses, et en exprimant ses propres opinions et préférences sans tomber dans le taassub d’une école [fanatisme], tout cela prouve qu’ibnu’l-Humâm était une autorité dans le domaine du fiqh. De manière générale lorsqu’on analyse les preuves et ses conclusions, nous pouvons dire qu’il a pris une voie se situant entre les ahlu’r-ra’y et les ahlu’l-âthar. D’un autre côté, ibnu’l-Humâm n’est pas entré dans des débats avec les autres en raison de son respect et de sa tolérance envers la science et envers les hommes de science, et il ne s’est pas retourné contre Taqiyyuddîn ibn Taymiyya, celui dont les avis continuaient d’être débattus en Égypte et au Sham, il a même exprimé son respect et son admiration pour lui (Sakhawî, ad-Daw’u’l-lâmi’, VIII, 131).
▪️À partir des expressions utilisées et des exemples donnés par Sakhawî, qui est son élève, pour expliquer la supériorité scientifique d’ibnu’l-Humâm, on comprend qu’il était un faqîh dit ahl al-tarjih. Amîr Bâdishah, qui a écrit un commentaire de at-Tahrîr intitulé Taysîru’t-t-Tahrîr, a utilisé les termes suivants en parlant d’ibnu’l-Humâm « shaykh, ‘allâmah, le mujtahid de son époque, le muhaqqiq du siècle, shaykhulislam, mufti et qutbu’l-‘ârifîn », tandis que les fuqahâ Hanafites comme ibn Ghânim al-Maqdisî, Laknawî, ibn ‘Âbidîn ont dit qu’il était mujtahid (al-Fawâ’idu’l-bahiyya, p.180 ; Majmû’atu rasâ’il, I, 32 ; Raddu’l-muhtâr, III, 173,621,688). Seyyid Bey, l’un des juristes de ces derniers temps, considérait également Ibnu’l-Humâm comme l’un des derniers mujtahid de l’école Hanafite (Usûl al-fiqh, p.58 ; pour les exemples d’ijtihad voir Aydin, Ibnu’l-Humâm et ses écrits, p.112-119).
🔸Ses ouvrages 🔸
1. Fathu’l-qadîr li’l-‘âjizi’l-faqîr
C’est le commentaire du livre al-Hidâya dont l’auteur est Burhânaddîn al-Marghînânî. Après avoir étudié pendant dix-neuf ans le livre al-Hidâya auprès de son professeur Qâriulhidâya, il commença l’écriture du livre en 829 (1426), mais cet ouvrage n’a pas été achevé à cause de son décès. Il s’est arrête au chapitre de la procuration “Kitâbu’l-Wakâla”, et c’est Qâdizâda Ahmad Shamsaddîn (d. 988 /1580) qui acheva l’ouvrage en intitulant son livre Natâ’iju’l-afkâr fî kashfi’r-rumûz wa’l-asrar. Dans l’ouvrage, qui est l’un des commentaires les plus importants d’al-Hidâya et qui attire particulièrement l’attention avec les hadîth mis en valeur, Ibnu’l-Humâm a longuement discuté sur les questions sur lesquelles il y a divergences entre les écoles et il a fait des choix non seulement par rapport aux différents ijtihad au sein de l’école Hanafite mais aussi sur les avis des autres écoles. Il y a eu diverses éditions de Fathu’l-Qadîr (I-IV, Lucknow 1292, avec la takmila (rajouts) de Qâdizâda ; I-VIII, Boulak 1315-1318 ; I-VIII, Le Caire 1356, avec la takmila de Qâdizâda , le sharh (commentaire) de al-Hidâya par Bâbartî et la glose (hâshiya) de Sâdî Tchalabi ; I-IX, Le Caire 1306, 1319, avec les ouvrages cités et le sharh d’al-Hidâya par Kurlânî ; I-X, Le Caire 1970, avec les ouvrages de Qâdizâda, Bâbartî et Sâdî Tchalabi), une table des matières a aussi été fait (Fihrisu Fatḥi’l-qadîr sharḥi’l-Hidâya, Koweit 1407/1986). Kâtib Tchalabi a dit que ‘Alî al-Qârî a fait une hâshiya de Fathu’l-Qadîr, et qu’Ibrâhîm al-Halabî en a fait un résumé en un volume (Kashfu’z-zunûn, II, 2034).
2. At-Tahrîr fî ‘ilmî’l-usûl
Il s’agit d’un ouvrage concis (mukhtasar) en rapport avec les fondements du droit, rassemblant les deux méthodes de usûl al-fiqh, sur lequel ibn Amîru Hâjj et Amîr Bâdishah ont chacun fait un commentaire, et Zaynuddîn ibn Nujaym en a fait un résumé qui s’intitule Lubbu’l-usûl (bibliothèque Süleymaniye, Lâleli, n°780, Damad Ibrahim Paşa, n°429 ; Bibliothèque du Musée du Palais de Topkapi, Collection Emanet Hazinesi, n°714). Le sharh d’ibn Amîru Hâjj s’intitule at-Taqrîr wa’t-Tahbîr (I-III, Boulaq, 1316 ; Beyrouth 1403/1983), celui d’Amîr Bâdishah s’intitule Taysîru’t-Tahrîr (I-IV, Le Caire 1350-1351/1931-1932). L’ouvrage d’ibn Amîru Hâjj se démarque avec des sujets en lien avec les fondements du fiqh, le Kalâm et la logique, alors qu’Amîr Bâdishah, qui s’est beaucoup appuyé sur le commentaire d’ibn Amîru Hâjj, a surtout essayé d’expliquer les textes d’un point de vue grammatical (nahw) et morphologique (sarf). At-Tahrîr a été imprimé de nombreuses fois (Le Caire 1351/1932 ; I-III, Boulak 1316-1318, avec at-Takrîr d’ibn Amîru Hâjj et Nihâyatu’s-sûl’u d’Isnawî ; Beyrouth 1403/1983 ; I-IV, Le Caire 1350-1351/1931-1932, avec Taysîru’t-Taḥrîr d’Amîr Bâdishah).
3. Al-Musâyara fil’l-‘aqâ’idi’l-munjiya fi’l-âkhira
Comme il est dit dans son introduction, le livre fut écrit pour résumer l’ouvrage ar-Risâlatu’l-qudsiyya de Ghazzalî, et il est devenu un livre avec l’ajout des explications apportées. Il a été appelé « al-Musâyara » [accompagnement] parce que les titres de ses chapitres suivent ceux d’ar-Risâlatu’l-qudsiyya. C’est un important ouvrage appartenant aux classiques du Kalâm du 9ieme siècle (15ieme), et sur lequel l’auteur a fait un commentaire intitulé Tawdîhu’l-musâyara, et son élève Kamâladdîn ibn Abû Sharîf en a fait une hâshiya intitulé al-Musâmara. Diverses impressions de l’ouvrage ont été réalisées (Boulak 1317, avec la hâshiya al-Musâmara de Kamâladdîn ibn Abû Sharîf et la hâshiya d’ibn Qutlubugha ; Istanbul 1400/1979 ; Delhi 1904, avec al-Musâmara).
4. Zâdu’l-faqîr (Bibliothèque Süleymaniye, Esad Efendi, nr. 276/4, feuille. 39-60, Şehid Ali Paşa, nr. 2750/2, feuille 14-28 ; bibliothèque Millet, Feyzullah Efendi, nr. 2124, feuille 25-34 ; bibliothèque d’état Beyazıt, Bayezid, nr. 8042 ; Dâru’l-kutubi’z-Zâhiriyya, nr. 5174).
C’est un mukhtasar concernant la prière. Il a été commenté par Muhammad ibn ‘Abdullâh at-Timurtâshî (iʿânetu’l-ḥaqīr li-Zâdi’l-faqīr, bibliothèque d’état Beyazıt, Bayezid, nr. 1992 ; Berlin Staatsbibliothek, nr. 4609), par Ahmad ibn Ibrâhîm at-Tûnisî (isʿâfu’l-mewla’l-qadîr sharḥu Zâdi’l-faqīr, Dâru’l-kutubi’z-Zâhiriyya, nr. 4047), et par d’autres savants (Kashfu’ẓ-ẓunûn, II, 946 ; Brockelmann, GAL, II, 99 ; Suppl., II, 92).
5. Iʿrâbu qawlihî ṣallallāhu ʿalayhi wa sallam : “Kalimatân ḫafîfatân ʿala’l-lisân” (tahqîq de Qahtân Abdurrahman ad-Dûrî, Baghdad 1980).
C’est une épître (risâla) qui explique d’un point de vue grammatical le hadîth dans lequel les paroles « Subḥânallāhi wa bi-ḥamdihî subḥânallāhi’l-ʿaẓîm » (Bukhârî, “Tawḥîd”, 58 ; Muslim, “Dhikr”, 10) ont été recommandées par le Prophète ﷺ.
6. At-Targhīb fi’l-kasb
C’est une risâla au sujet du travail et des moyens de subsistance, il contient essentiellement des statuts juridiques au sujet de l’habillement, la nourriture, l’alimentation et les paroles (bibliothèque Süleymaniye, Esad Efendi, nr. 929/6, feuilles 150-157).
7. Fawâtiḥu’l-afkâr fî sharḥi Lamaʿâti’l-anwâr
C’est un sharh sur un ouvrage traitant d’anatomie dont l’auteur est son enseignant Muhammad ibn Abû Bakr ibn Jamâ’a, dont une copie se trouve à Berlin, dans la bibliothèque Staatsbibliothek (Brockelmann, GAL, II, 99 ; Suppl., II, 112 ; Ahlwardt, V, 510).
8. As’ila wa ajwiba (bibliothèque publique Çorum İskilip, nr. 1178).
9. Fatâwâ ibn Humâm (bibliothèque publique Iskilip Çorum, nr. 1289).
10. Iqtidâʾu’l-Ḥanafiyya bi’sh-Shâfiʿiyya (Brockelmann, GAL Suppl., II, 92).
11. ʿAqīda (Pertsch, II, 10)
12. Fihristu Fatâvâ Qāriʾil-hidâya (bibliothèque d’état Beyazıt, Veliyyüddin Efendi, nr. 1141, feuilles 112a-149a).
▪️Il est aussi dit qu’ibnu’l-Humâm a également écrit un commentaire intitulé Sharḥu Badîʿi’n-niẓâm (îżâḥu’l-Badîʿ) sur le livre d’usûl al-fiqh intitulé al-Badî’ de Muzaffaruddîn ibnu’s-Sâ’âtî (İbn Amîru Hâjj, at-Taqrîr wa’t-taḥbîr, I, 5, 34 ; Kashfu’ẓ-ẓunûn, I, 236).
▪️Kamâladdîn al-Qâsimî a écrit un livre intitulé al-Ajwibatu’l-marḍiyya ʿammâ awradahû Kamâluddîn ibn al-Humâm ʿala’l-mustadillîn bi-s̱ubûti’s-sunnati’l-maghribi’l-qabliyya (Damas 1326), quelques études sur ibnu’l-Humâm ont été faites ces derniers temps : Ali Bakkal, index par thèmes du livre Fathu’l-qadîr sharhu’l-Hidâya, Thèse, 1979, Faculté des Sciences Islamiques Erzurum) ; Emrullah Fatiş, comparaison des thèmes bi’satul-Anbiyâ et Sam‘iyyât entre l’ouvrage al-Musâyara d’ibnu’l-Humâm et celui de Ghazzalî (thèse, 1992, Université Erciyes institut des Sciences Sociales) ; Halil Taşpınar, comparaison entre Kamâladdin ibn Humâm et Ghazzalî au sujet sur des attributs d’Allâh (thèse, 1992, Université Erciyes institut des Sciences Sociales) ; Hakkı Aydın, İbnu’l-Humâm as-Siwâsî et son Tahrîr (Sivas 1993) ; Mustafa Yalçınkaya, comparaison entre Ibnu’l-Humâm et son ouvrage al-Musâyara et Ghazzalî, au sujet de l’îmân et de l’islâm (thèse, 1993, Université Erciyes institut des Sciences Sociales) ; Kâmil Güneş, la compréhension d’ibnu’l-Humâm concernant le destin (thèse, 1993, Université Selçuk institut des Sciences Sociales) ; Kemâladdin Ibnu’l-Humâm, sa vie, ses ouvrages et sa personnalité scientifique (préparé par Mustafa Aymak – Halil İbrahim Karademir, Sivas 1993) ; Ahmet Akgüç, comparaison entre Kamâladdin Ibnu’l-Humâm et Ghazzalî au sujet des actes d’Allâh (thèse, 1994, Université Erciyes institut des Sciences Sociales) ; Niyazi Kahveci, le crime politique dans le droit musulman selon Ibnu’l-Humâm et ibn ‘Âbidîn (Ankara 1996). Ces dernières années, il y a eu en Turquie de nombreuses études au sujet d’ Ibnu’l-Humâm. Le 3 juin 1990, la fondation Ibnu’l-Humâm a été fondée à Sivas, et des rencontres scientifiques sont organisées par cette fondation.
🔸Bibliographie🔸(voir lien ci-dessous)
[photo: les deux premières pages du livre at-Taḥrîr fî ʿilmi’l-uṣûl d’ibnu’l-Humâm (bibliothèque Süleymaniye, Lâleli, nr. 780)]
Traduit à partir de TDV Islam Ansiklopedisi : https://islamansiklopedisi.org.tr/ibnul-humam