Ce qui rompt le jeûne sans entraîner d’expiation
Cinquante-sept choses, accomplies délibérément, rompent le jeûne, sans cependant entraîner d’expiation.
- Manger un grain de riz cru,
- de la pâte à pain [crue],
- de la farine ou du sel en grande quantité et en une seule fois,
- de l’argile ordinaire (litt : non arménienne – si l’on n’est pas habitué à en manger),
- un noyau,
- du coton,
- des feuilles,
- du coing pas mûr cru,
- de la noix fraîche,
- un caillou,
- du fer,
- de la terre,
- de la pierre.
- Se faire un lavement.
- Se mettre des gouttes dans le nez.
- Se verser quelque chose [dans la bouche] qui parviendrait à a gorge.
- Se mettre des gouttes d’huile ou
- d’eau dans les oreilles.
- Faire pénétrer un médicament à l’intérieur de la chair ou
- du cerveau en soignant une plaie profonde ou une plaie à la tête.
- Si une goutte d’eau de pluie ou
- de la neige pénètrent dans la gorge, sans qu’on l’ait cherché.
- Rompre sans le faire exprès, en avalant de l’eau lorsqu’on se rince la bouche [pendant les ablutions].
- Rompre son jeûne sous la contrainte, même s’il s’agit d’un rapport sexuel.
- Pour une femme, être contrainte à un rapport sexuel.
- Toujours pour une femme, rompre par crainte de tomber malade à cause d’un excès de travail, qu’il s’agisse d’une esclave ou d’une femme mariée.
- Pour un dormeur, absorber de l’eau par la faute d’une tierce personne.
- Manger délibérément après avoir mangé par distraction même si l’on connaît le hadîth.
- De même, avoir délibérément un rapport sexuel après en avoir eu un par oubli.
- Avoir mangé après avoir fait l’intention de jour et non de nuit.
- S’éveiller en tant que voyageur, puis manger après avoir formulé l’intention de redevenir sédentaire.
- Partir en voyage après s’être éveillé sédentaire et manger [au cours du voyage].
- S’abstenir de manger sans avoir l’intention de jeûner ni de rompre.
- Manger le matin ou
- avoir un rapport sexuel, tout en ayant un doute sur le lever du soleil alors qu’il est bel et bien levé.
- Rompre en pensant que le soleil est couché alors qu’il ne l’est pas encore.
- Avoir une éjaculation après avoir copulé avec une personne morte,
- ou un animal,
- ou après s’être frotté le sexe sur la cuisse ou
- le ventre de sa partenaire, ou
- après un baiser ou
- des attouchements.
- Invalider une journée de jeûne autre que le Ramadan en cours.
- Pour une dame, recevoir les hommages de son époux en étant endormie.
- Se mettre des gouttes dans le vagin.
- Pour l’homme, introduire son doigt humidifié ou
- enduit de pommade dans l’anus,
- ou, pour la femme, dans le vagin.
- Introduire un coton dans l’anus et l’y faire disparaître,
- ou, pour la femme, dans le vagin.
- Avaler délibérément de la fumée.
- Se faire vomir volontairement au point que les vomissures emplissent la bouche selon Abû-Yûssuf, [mais non selon l’imâm, bien que ce soit la fatwâ d’Abû-Yûssuf qui ait force de loi].
- Vomir involontairement si les vomissures emplissent la bouche et que l’on se rappelle que l’on jeûne.
- Manger ce qu’il y a entre ses dents et que cela dépasse la grosseur d’un pois chiche.
- Faire de jour l’intention de jeûner, après avoir mangé par distraction avant d’avoir formulé l’intention.
- Tomber dans le coma, fût-ce un mois entier, [si ce n’est que dans ce cas, on n’a pas à rattraper le jour où on est tombé dans le coma ; et si cela est arrivé de nuit, le jour précédent n’est bien sûr pas à rattraper].
- Sombrer dans la folie sans que cet état ne dure le mois complet ; et il n’y a pas à rattraper les jours [ou les nuits] au cours desquels on s’est réveillé [de sa folie] si le moment de formuler l’intention est dépassé.