L’expiation (kaffârah)

L’expiation : comment s’acquitter de sa dette ?

L’expiation n’est pas imposée à une femme qui romprait le jeûne pour cause de règles ou de pertes dues au retour de couches ; elle n’est pas imposée non plus au malade atteint d’une maladie permettant la rupture du jeûne.

L’expiation est maintenue pour celui qui, contraint de voyager par un tiers, aurait rompu son jeûne avant le départ.

En quoi consiste l’expiation ?

Libérer un esclave, fût-ce un non-musulman ; celui qui n’en a pas les moyens doit jeûner deux mois consécutifs, non entrecoupés de jours de fête ni de journées dites de tashrîq [voir plus haut] ; celui qui est incapable de jeûner, doit nourrir soixante pauvres pendant une journée, en leur faisant un repas complet à midi et le soir ou en leur offrant deux repas de midi ou un repas du soir et un petit-déjeuner, ou encore donner à chacun environ 2,5 kg de froment, de farine ou un mélange de céréales et de graisse, ou 5 kg de dattes, d’orge ou leur valeur respective [Il va de soi que de nos jours, un repas paraît être plus ancré dans les mœurs.]

Une seule expiation suffit à expier plusieurs manquements au jeûne [rapports conjugaux répétés, manger délibérément plusieurs fois] même si ces transgressions se sont produites pendant deux [ou plusieurs] mois de Ramadan [différents], à condition qu’il n’y ait pas eu, entre deux ruptures, une expiation. En revanche, si la faute a été expiée puis qu’elle a été suivie d’une autre rupture volontaire [rapports conjugaux, manger, etc.] une autre expiation est alors nécessaire.