La bête sacrificielle

La bête sacrificielle : al-hady

Elle est définie comme une offrande [choisie parmi] les animaux domestiques et conduite (ou offerte) dans l’enceinte sacrée (haram).

L’offrande minimale tolérée est, pour les ovins, d’une brebis d’un an passé ainsi que nous l’avons déjà indiqué ; pour les bovins, d’une vache de deux ans passés, et pour les camélidés, d’un chameau de cinq ans passés. Il est préférable que le pèlerin sacrifie lui-même l’animal s’il est en mesure de le faire.

Les bêtes sacrifiées pour le rachat d’une erreur sont soumises aux mêmes conditions que celles qui doivent être offertes le jour du sacrifice (al-adhâ), et notamment : la bête doit être saine, ni borgne, ni boiteuse, ni cagneuse ; elle ne doit pas avoir les cornes brisées, ni les oreilles ou la queue coupées. Dans presque tous les cas de figure, on peut donc offrir une brebis ; il n’y a que lorsqu’on a accompli le tawâf de la redescente en état d’impureté majeure, ou que l’on a des rapports sexuels après ‘Arafât avant de s’être coupé les cheveux qu’il est nécessaire de sacrifier une vache ou un chameau. Il est interdit de monter la bête sacrificielle sans nécessité ; si on l’abîmait en la montant, on devrait faire une aumône équivalente à la valeur ainsi perdue. On évitera également de traire la bête qui a du lait.

La bête sacrificielle du qîrân ou du tamattu’ doit nécessairement être sacrifiée pendant les trois jours du sacrifice, les 10, 11 et 12.

En dehors de ces deux rites, il n’y a pas de moment précis pour sacrifier les bêtes qu’elles soient destinées à se racheter (Fidya) ou qu’il s’agisse d’une offrande.

Selon les Hanafites, le sacrifice des bêtes doit s’effectuer dans l’enceinte sacrée (le haram). Pendant les jours du sacrifice il est de sunna d’immoler l’animal à Minâ qui fait partie du haram] ; mais en dehors de cette période il est préférable de les immoler à La Mecque même [qui en est le cœur], sauf pour ce qui est du sacrifice consécutif à un vœu (al-badana al-mandhûra), aucune recommandation n’étant faite à son sujet pour le lieu du sacrifice.