Les transgressions commises pendant le pèlerinage

Les transgressions commises pendant le pèlerinage

Elles sont de deux catégories :

  1. Transgressions mettant en cause l’état de sacralisation.
  2. Erreurs portant atteinte au territoire sacré.

La première catégorie se divise elle-même en quatre sous-groupes :

A- Les erreurs que l’on répare par le sacrifice d’un animal :

Elles consistent, pour quelqu’un qui a atteint la puberté et qui est en état de consécration :

  • A se parfumer un membre [tel que bouche, moustache, cuisse, avant- bras, main, ou la majeure partie d’un membre, trois doigts sur cinq par exemple], ou se teindre les cheveux au henné,
  • ou à se passer de l’huile sur le corps avec l’intention de se parfumer [en conséquence, l’huile d’olive est à éviter quoique ce soit l’intention qu’il faille prendre en considération ici],
  • ou à se revêtir d’un habit usuel, ou se recouvrir la tête une journée complète,
  • ou à se raser le quart de la tête [ou plus, à fortiori],
  • ou à se couper les ongles des pieds et des mains en une seule fois. [Car si l’on coupe les ongles d’une main au cours d’une séance puis ceux d’un pied au cours d’une autre séance, on est tenu d’égorger deux bêtes sacrificielles],
  • ou à négliger d’accomplir l’une des obligations (wâjibât) du pèlerinage telle que le tawâfde l’adieu. Toutefois si l’on en a fait la majeure partie [quatre ours en l’occurence], le tawâf est valide.
  • Et si l’on a des rapports sexuels avant la station de ‘Arafât, le pèlerinage est invalidé.

B- Les erreurs que l’on peut réparer par le versement d’une aumône :

  • Se parfumer [moins d’] un membre (exemple : moins de trois doigts d’une main).
  • Se revêtir d’un habit usuel ou se recouvrir la tête, mais moins d’une journée complète.
  • Se raser la tête ou se couper les cheveux, mais sur moins du quart de la tête.
  • Ne se couper qu’un ongle.
  • Faire le tawâf d’arrivée ou de l’adieu en état d’impureté.
  • Omettre un des tours du tawâfde l’adieu.
  • Négliger de jeter une pierre à l’une des stèles.

C- L’erreur que l’on rattrape en payant une valeur inférieure à celle d’une demi-mesure de blé est :

  • Le fait d’avoir tué un pou ou une sauterelle ; le pèlerin fera une aumône dont le montant est laissé à son appréciation.

D- L’erreur que l’on répare en payant la valeur de ce qui a été détruit, tué ou abîmé :

  • Si un pèlerin, en état de consécration, a tué un gibier sauvage, deux hommes de confiance estiment la valeur de ce gibier à l’endroit où il a été tué ou non loin de là. Si la valeur estimée atteint celle d’une brebis [ou d’une bête sacrificielle quelle qu’elle soit] le pèlerin a alors le choix : soit d’immoler une brebis dans l’enceinte sacrée (haram) et la distribuer en aumône, soit d’acheter de la nourriture pour une valeur équivalente au prix de la bête et la distribuer aux pauvres, à raison d’une demi-mesure de blé chacun, soit de jeûner autant de jours qu’il aurait pu nourrir de pauvres s’il en avait eu les moyens.
  • Si la valeur du gibier n’atteint pas celle d’une brebis, le pèlerin a le choix entre acheter l’équivalent en nourriture ou jeûner.
  • Aucune réparation n’est par contre exigée pour avoir tué un corbeau, une souris, un épervier, un scorpion, un serpent, un chien enragé, une tortue, des insectes ainsi que tout ce qui n’est pas considéré comme étant du gibier ; pas plus que tuer un insecte n’entraîne de réparation [certains donc insectes semblent bénéficier d’un statut supérieur aux autres].