Chapitre : Les annulatifs de la prière
Les annulatifs de la prière sont au nombre de 68 :
- Parler, même par inadvertance
- ou par erreur,
- Faire des invocations qui ressemblent à nos paroles ordinaires,
- Donner le salâm en ayant l’intention de saluer, même par inadvertance,
- Rendre le salâm par la langue
- ou par une poignée de main,
- Faire de nombreux gestes,
- Détourner sa poitrine de la Qibla,
- Manger une chose venant de l’extérieur de sa bouche, même en petite quantité,
- Manger ce que l’on a entre les dents, si l’aliment a la grosseur d’un pois chiche,
- Boire,
- Se racler la gorge sans raison valable,
- Grogner,
- Gémir,
- Se lamenter (ou soupirer),
- Pleurer bruyamment de douleur
- ou suite à un malheur mais non pour l’évocation du Paradis ou de l’Enfer,
- Souhaiter à quelqu’un qui a éternué : « Dieu te fasse miséricorde ! »,
- Répondre à quelqu’un qui demanderait si Dieu a un égal : « Il n’est pas de divinité que Dieu »,
- Répondre lorsqu’on vous informe d’un malheur : « C’est à Dieu que nous appartenons et c’est à Lui que nous retournerons ».
- Répondre à une information réjouissante par « Louange à Dieu ».
- Répondre à une information étonnante par « Il n’est de dieu que Dieu »,
- ou « Gloire à Dieu »,
- Prononcer toute chose avec l’intention de donner une réponse comme [le verset] : « Ô Yahya, prends donc le Livre »,
- Voir de l’eau pour celui qui a fait le tayammum,
- La fin de la durée du mash des khuff,
- Le fait de les enlever,
- Lorsqu’un illettré apprend un verset,
- Trouver, pour une personne nue, de quoi se couvrir,
- Être capable de s’incliner et de se prosterner pour une personne qui priait en faisant des mouvements de tête (mûmi),
- Se rappeler d’une prière manquée pour une personne qui doit respecter l’ordre des prières,
- Se faire remplacer par une personne dont l’imamat n’est pas appropriée,
- Le lever du soleil au fajr,
- Et lorsque le soleil décline de son point de culmination (zawâl) pour les prières des deux fêtes,
- L’entrée dans le temps du ‘asr pour la prière du vendredi,
- Un bandage (ou un pansement) qui tomberait alors que la blessure est guérie,
- La disparition de l’excuse pour celui qui est excusable,
- Perdre ses ablutions volontairement,
- Même si cette perte est provoquée par autre chose [d’extérieure],
- La syncope,
- La folie,
- L’état de janâba provoqué par un regard
- ou un rêve,
- La proximité directe d’une femme désirable au cours d’une prière complète et commune, en un même lieu et sans séparation [entre eux], et que l’imam ait émis l’intention de diriger la femme,
- Dévoiler les parties à cacher après avoir perdu involontairement les ablutions, même si la personne ne peut faire autrement, ce qui est le cas de la femme qui découvre ses avant bras pour les ablutions,
- La lecture du Coran sur le trajet qui conduit aux ablutions ainsi qu’en revenant,
- Rester en prière, après avoir perdu les ablutions involontairement, le temps d’accomplir un pilier alors qu’on est éveillé,
- ou négliger le point d’eau le plus proche au profit d’un point d’eau plus éloigné,
- Sortir de la mosquée pensant avoir perdu l’ablution,
- En dehors d’une mosquée, [on prendra en compte] le fait de dépasser les rangs de prière en pensant avoir perdu l’ablution,
- Se retirer de la prière pensant ne pas être ablutionné,
- ou que la durée du mash des khuff est dépassée,
- ou qu’il a oublié de prier la prière précédente,
- ou qu’il est souillé par une impureté, même la personne n’est pas sortie de l’enceinte de la mosquée,
- Souffler du Coran à un autre imâm que le sien,
- Faire le takbîr avec l’intention de passer à une autre prière que celle que l’on est en train de prier. Et ces derniers points mentionnés [annulent la prière] s’ils surviennent avant la dernière assise le temps équivalant à la récitation du tashahhud.
- Annule également la prière, le fait d’allonger le hamza dans le takbir,
- Lire, à partir d’un Coran, ce que l’on n’a pas mémorisé,
- Accomplir un pilier, ou le temps équivalent de ce pilier, pendant lequel la ‘awra est découverte
- ou pendant lequel on serait souillé par une impureté invalidant la prière,
- Devancer son imam d’un pilier et ne pas se joindre à lui dans l’accomplissement de celui-ci,
- Suivre, pour le retardataire, l’imam dans une prosternation d’oubli,
- Ne pas recommencer la dernière assise après avoir rattrapé une prosternation oubliée [durant la prière] dont on s’est souvenu après la dernière assise,
- Ne pas refaire un pilier qu’il a accompli en dormant,
- Le rire audible de l’imam [après la dernière assise] annule la prière du retardataire,
- La perte volontaire des ablutions de l’imam [après la dernière assise] annule la prière du retardataire,
- Saluer à la deuxième unité, pour les prières n’étant pas composés de deux unités, en pensant être voyageur, ou qu’il s’agit de la prière du Vendredi, ou qu’il s’agit des tarâwih, alors qu’il s’agit de la prière du ‘ishâ,
- ou qu’il s’agit d’une personne récemment convertie à l’Islam qui pensait que cette prière était composée de deux unités.
Ce qui n’invalide pas la prière
- Prier en regardant des écritures dont on comprend le sens.
- Manger ce qui se trouve entre ses dents si cela ne dépasse pas la grosseur d’un pois chiche et sans faire trop de mouvements.
- Quand quelqu’un [vous coupe la qibla] en passant sur l’endroit où vous vous prosternez, toutefois celui qui agit ainsi est coupable.
- Regarder [pendant la période de viduité, ‘idda] avec concupiscence le sexe de sa femme répudiée, même si ce regard a pour effet [immédiat] de la lui faire reprendre.