Les conditions de l’obligation de la prière
Les conditions rendant obligatoire la prière sont au nombre de trois : l’Islam, la puberté et la raison. On ordonne aux enfants de prier dès l’âge de sept ans et on les réprimande avec la main, mais pas avec un bâton, à l’âge de dix ans.
Les causes [des prières] sont les temps prescrits et la prière est obligatoire dès le début de son temps et comprenant un temps étendu (muwassa‘).
Les temps des cinq prières obligatoires
- Le temps de la prière du subh débute au lever de l’aube réelle jusqu’à peu avant le lever du soleil.
- Le temps de la prière du ḍuhr débute quand le soleil décline de son point de culmination jusqu’au moment où l’ombre d’une chose soit deux fois plus grand ou égal à la chose, après avoir déduit l’ombre au point de culmination. L’Imâm at-Tahâwî a adopté le deuxième avis qui est aussi l’avis des deux élèves.
- Le temps de la prière du ‘aṣr débute quand l’ombre de la chose dépasse une ou deux fois la grandeur de la chose jusqu’au moment où le soleil disparaît [sous l’horizon].
- Le temps de la prière du maġrib débute quand le soleil disparaît sous l’horizon et s’étend jusqu’à la disparition des lueurs crépusculaires rouges, selon la fatwa de l’école.
- Le temps de la prière du ‘ishâ et de la prière de l’impaire (witr) débute à la disparition des lueurs jusqu’à l’aube réelle. On ne doit pas prier la prière du witr avant la prière du ‘ishâ pour respecter l’ordre obligatoire (lâzim). Et si le temps prescrit de ces deux prières n’apparaît pas [comme en raison du jour polaire], elles perdent alors leur caractère obligatoire.
Le regroupement de deux prières obligatoires
On ne réunit pas deux prières obligatoires dans un même temps, fût-ce avec une excuse, sauf à ‘Arafa pour le pèlerin à condition d’être en présence de l’imam suprême et d’être en état de consécration.
On réunit alors le ḍuhr et le ‘aṣr dans le temps du ḍuhr, et le maġrib et le ‘ishâ à Muzdalifah. Et il n’est pas permis de prier la prière du maġrib sur le chemin de Muzdalifa.
Les temps recommandés des prières obligatoires
Il est recommandé :
- De prier la prière du ṣubḥ au moment de la clarté (isfār) pour les hommes,
- D’attendre la fraîcheur pour le ḍuhr en été,
- De prier rapidement le ḍuhr en hiver sauf par temps couvert dans quel cas on le retardera,
- De retarder le ‘aṣr tant que le soleil n’a pas changé d’état,
- De prier rapidement le ‘aṣr par temps couvert,
- De prier rapidement la prière du maġrib sauf par temps couvert dans quel cas on le retardera,
- De retarder la prière du ‘ishâ jusqu’au premier tiers de la nuit,
- De prier rapidement le ‘ishâ par temps couvert,
- Et il est recommandé de retarder le witr à la fin de la nuit pour celui qui est certain de se lever.
Les temps de prière interdits
Il est trois temps pendant lesquelles les prières strictement obligatoires (farāid) et obligatoires (wājibāt), qui sont une dette à la charge [du fidèle] avant l’entrée de ces temps, ne sont pas valides :
- Au moment où le soleil se lève jusqu’à ce qu’il se soit nettement élevé au dessus de l’horizon.
- Au moment où le soleil est à son point de culmination jusqu’à ce qu’il décline.
- Au moment où le soleil pâlit (iṣfirār) jusqu’à ce qu’il disparaisse sous l’horizon.
Il est toutefois valide d’accomplir une prière obligatoire (wājib) pendant ces trois temps mais cela reste interdit à l’exemple de la prière funéraire faite à ces moments-là ou de la prosternation consécutive à la lecture d’un verset du Coran récité dans ces temps. La prière du ‘asr en cours [litt. : du jour] bien que valide au moment du coucher du soleil est entaché d’une interdiction.
Les prières surérogatoires sont interdites (karāha taḥrīm) pendant ces trois temps même s’il s’agit de prières ayant un mobile précis telle qu’une prière faisant suite à un vœu (manḏūr) ou des deux unités du ṭawāf.
Les circonstances durant lesquelles il est blâmable d’accomplir des prières surérogatoires :
Il est blâmable d’accomplir des prières surérogatoires :
- Après le lever de l’aube, en plus de la sunna du fajr,
- Après la prière obligatoire du ṣubḥ,
- Après la prière du ‘aṣr,
- Avant la prière du maġrib,
- Au moment où le prêcheur du sermon du vendredi (ḫaṭīb) sort de son oratoire et ce jusqu’à ce qu’il termine la prière,
- Au moment de l’iqāma sauf pour la prière surérogatoire du fajr,
- Avant la prière de la fête même à la maison,
- Après la prière de la fête mais uniquement à la mosquée,
- Entre les deux prières regroupées à ‘Arafat et à muzdalifa.
- Au moment du temps restreint des prières prescrites,
- Lorsqu’on se retient de se soulager,
- En présence d’un repas qui excite notre appétit,
- Et lorsqu’on a l’esprit occupé et que l’on manque de recueillement