Les Tarâwîh
Les tarâwîh constituent une sunna pour les hommes comme pour les femmes et les prier en commun est une sunna à caractère collectif (kifaya), (c’est-à-dire qu’il suffit qu’une partie de la communauté s’en acquitte pour que l’autre en soit dispensée).
Le moment de les prier se situe après la prière du ‘isha ; il est possible de faire précéder les tarâwîh du witr, mais il est préférable de prier celui-ci après les tarâwîh.
II est également préférable de retarder les tarâwîh jusqu’au premier tiers de la nuit ou jusqu’à la moitié, et les retarder encore davantage n’est cependant pas blâmable.
Les tarâwîh sont constituées de vingt rak’a, entrecoupées de dix salutations finales. II est recommandé de marquer un temps de repos toutes les quatre rak’a, d’une durée équivalente à celle de ces rak’a, et également entre la dernière tarwîha et le witr. Lire le Coran une fois en entier au cours des tarâwîh pendant le mois de Ramadan est une sunna.
Si les gens [du commun] trouvent la lecture de l’imam trop longue, qu’il réduise celle-ci de façon à ne pas les faire fuir. Mais on ne néglige en aucun cas la prière sur le Prophète – sur lui la grâce et la paix – à chaque tashahhud quand bien même les gens s’en lasseraient, ni l’invocation qui introduit la prière, ni les formules de glorification propres à l’inclinaison ou à la prosternation. On peut en revanche éviter la lecture des invocations finales si les gens se lassent [de prières trop longues].
Enfin, les tarâwîh manquées ne se rattrapent pas, ni en groupe, ni individuellement.
La prière à l’intérieur de la Ka’ba
II est permis d’accomplir les prières obligatoires et surérogatoires à l’intérieur de la Ka’ba, ainsi que sur son toit, (même si l’on ne met rien devant soi pour empêcher quelqu’un de « couper » la qibla) mais cela est tout de même déconseillé, car surplomber la Ka’ba constitue un manque de respect vis-à-vis de la demeure sacrée.
Si l’on prie derrière un imam à l’intérieur de la Ka’ba ou au-dessus, la prière est valable [quelle que soit la direction prise], sauf si on montre son dos à l’imam. II est possible de prier à l’extérieur de la Ka’ba derrière un imam qui se tient à l’intérieur de la Ka’ba, à condition que la porte reste ouverte.
La prière de ceux qui prient autour de la Ka’ba derrière un imam qui se tient à l’extérieur est valable [même si les fidèles sont plus près de la Ka’ba que l’imam] sauf pour celui qui, se tenant dans la même direction que l’imam, s’en trouve plus près que lui.