Avant de commencer l’ablution, l’homme doit s’assurer qu’il ne lui reste plus aucune trace d’urine dans le méat urinaire. Il peut, à cette fin, employer les moyens qui lui sont propre, tel que marcher, tousser, se coucher sur le côté, etc.
Il ne peut commencer ses ablutions avant de s’assurer que la dernière goutte d’urine soit descendue.
Statut (hukm) de la toilette intime :
La toilette intime a 3 statuts possibles : Elle est recommandée (sunna) lorsque l’impureté n’est pas apparue à l’extérieur (litt : n’a pas dépassé l’un des 2 orifices).
Elle est obligation « mineure » (Wajib) lorsque l’impureté a la taille d’un dirham et a dépassé l’orifice.
Elle est obligation (fard) si [elle dépasse l’orifice et] est d’une dimension supérieure au dirham.
La toilette intime est obligatoire lors de la purification qui suit un rapport sexuel, la fin des règles ou du sang matriciel, même si l’impureté demeurée dans le sexe est en quantité négligeable.
Il est obligatoire (fard) d’essuyer, l’impureté avec une pierre (de nos jours on utilise le papier toilette) ou tout autre chose adaptée à cet usage (litt : purifiante); il est cependant préférable de laver l’impureté avec de l’eau, le mieux étant d’essuyer l’impureté tout d’abord et de se laver ensuite. Il est toléré toutefois de s’essuyer sans se laver, ou le contraire.
La sunna consiste simplement à nettoyer l’endroit. Le nombre de pierre à utiliser est seulement recommandée (mandub) et non coutumier (sunna mu’akadda). Il est bien vu cependant de s’essuyer trois fois [que l’on se lave après ou non], même si cela n’est pas nécessaire.
Manière de procéder à la toilette intime :
On essuie une première fois d’avant en arrière, une seconde fois d’arrière en avant et une troisième fois d’avant en arrière, si les testicules sont pendants et on procède d’avant en arrière dans le cas contraire. Les femmes, quant à elles, procèdent d’avant en arrière uniquement, par crainte de souiller le vagin.
[après s’être essuyé], on commence par se laver les mains, puis on se lave, l’endroit concerné avec l’intérieur de la main, en s’aidant d’un, deux ou trois doigts si nécessaire. L’homme élève le majeur sur les autres doigts au début de la purification, puis l’index [qui est légèrement moins élevé], et ensuite l’annulaire. Il ne se contente pas d’un seul doigt. La femme se sert de son annulaire et de son majeure qu’elle élève ensemble par crainte de susciter du plaisir.
Il faut laver abondamment [le siège] afin de faire disparaître les odeurs désagréables en oubliant pas de nettoyer l’intérieur des fesses, sauf pour un jeûneur qui devrait s’essuyer avant de se relever. La toilette intime terminée, on se lave la main une seconde fois.
Il n’est pas permis de découvrir ses parties intimes lors de la toilette : Si une impureté, d’une dimension supérieure à un dirham dépasse l’orifice, la prière n’est pas valable lorsqu’on a les moyens de la nettoyer. Il faudra donc ruser pour ne pas être vu.
Ce qu’il est déconseillé d’utiliser pour la toilette intime :
Il est déconseillé de s’essuyer avec un os, de la terre cuite, de l’argile, du charbon, du verre, du plâtre, ainsi qu’avec quoi que ce soit de comestible, pour les hommes ou pour les animaux et tout matériau précieux tel que la soie ou le coton. Il est également déconseillé de se nettoyer avec la main droite sauf en cas d’impossibilité.
Des convenances à respecter au moment de faire ses besoins :
Avant d’entrer aux toilettes on prononce la formule de protection contre le démon puis on entre du pied gauche. On s’accroupit sur son talon gauche [le pied droit légèrement en avant]. On ne parle pas à l’intérieur des toilettes sauf en cas de nécessité.
Il est fortement déconseillé (makrûh) de se mettre :
-De se mettre face à la qibla ou de lui tourner le dos [même si dans un appartement elles sont construites dans cette direction].
-De se mettre face au soleil levant ou couchant, face à la lune et face au vent.
-D’uriner ou de faire ses besoins dans l’eau ou dans un endroit ombragé, dans un trou, sur un chemin sous un arbre fruitier et d’uriner debout, sauf si l’on a pour ce faire une excuse valable.
On sortira ensuite des toilettes du pied droit en prononçant cette formule :
« Louange à Dieu qui m’a débarrassé de ces nuisances (ou impureté) et m’a ainsi préservé. »