Les eaux dont on peut se servir pour se purifier sont de sept sortes :
- L’eau de pluie
- L’eau de mer
- L’eau des fleuves
- L’eau des puits
- L’eau résultant de la fonte des neiges,
- ou de la grêle
- L’eau de source.
Types d’eaux :
Les eaux se divisent en cinq catégories :
1) Pure et purifiante (mutahhir) et dont l’usage n’est pas déconseillé [pour l’ablution]. Il s’agit de l’eau pure, naturelle (mutlaq : qui n’est pas mélangée à aucun autre liquide). [Cela correspond aux eaux énumérées en tête de chapitre.]
2) Pure et purifiante, dont l’usage est déconseillé [en présence d’une eau absolument pure]. Il s’agit d’une eau en petite quantité, dans laquelle aurait bu un chat ou un animal de même taille [et côtoyant les hommes, qu’il s’agisse d’un animal domestique tel que le chat, ou sauvage tel que la souris].
3) Pure, non purifiante, dénommée eau utilisée (ma’ musta’mal). C’est celle dont on s’est servi pour s’ablutionner ou avec laquelle on a fait une ablution (surérogatoire) en vue de se rapprocher (d’Allâh), ce qui est le cas quand on se purifie intentionnellement une seconde fois, alors que l’on est déjà ablutionné. [Toutefois, si quelqu’un refaisait son ablution avec la seule intention de se rafraîchir, l’eau ne serait pas considérée dans ce cas comme une eau utilisée.]
Comment l’eau devient-elle « utilisée » ?
L’eau est dite « utilisée » à partir du moment où elle se sépare du corps au cours de la purification.
Ce avec quoi il n’est pas permis de s’ablutionner :
Il n’est pas permis de s’ablutionner avec l’eau extraite d’un arbre ou d’un fruit, même si cette eau coule d’elle-même, ni avec de l’eau, qui aurait perdu sa nature après cuisson, ni avec une eau qui aurait perdu ses qualités propres.
Quand une eau est-elle considérée comme ayant perdu ses qualités propres ?
a)- Si elle est mélangée à un solide : dès qu’elle perd sa fluidité et sa limpidité. Les solides qui ne se mélangent pas intimement à l’eau tels le safran [en petite quantité], les feuilles d’arbre ou les fruits, ne lui font pas perdre sa qualité d’eau.
b)- Si elle est mélangée à un liquide : dès qu’apparaît dans cette eau une seule des caractéristiques d’un liquide qui en a deux (comme par exemple le lait qui a deux caractéristiques : le goût et la couleur, mais pas d’odeur) ou par l’apparition de deux caractéristiques d’un liquide qui en a trois (comme le vinaigre qui possède le goût, la couleur et l’odeur).
Il n’est pas permis de se purifier avec l’eau ayant perdu ses qualités d’eau purifiante.
4) Impure : c’est une eau non courante, de faible quantité [une eau est considérée de faible quantité (qalîl) si la surface fait moins de six mètres sur six], dans laquelle est tombée une impureté. Elle devient de ce fait impure même si aucune trace de l’impureté n’y apparaît. Par contre, l’eau courante [rivière, source] ne devient impure qu’à l’apparition d’une trace d’impureté : le goût, la couleur ou l’odeur.
5) De pureté douteuse : c’est de l’eau non courante et de faible quantité dans laquelle aurait bu un âne ou un mulet.