Les menstrues, les lochies et le sang maladif

Chapitre : Les menstrues, les lochies et le sang maladif

Les différentes sortes de sang qui sortent du vagin sont les menstrues, les lochies et le sang maladif.

  1. Les menstrues : C’est un sang expulsé avec force de la matrice d’une femme pubère n’étant ni malade, ni enceinte et n’ayant pas atteint l’âge de la ménopause. Sa durée minimale est de trois jours, sa durée moyenne est de 5 jours et sa durée est de 10 jours.
  2. Les lochies : C’est un sang qui sort après l’accouchement. Sa durée maximale est de 40 jours et il n’y a pas de durée minimale.
  3. Le sang maladif : C’est un sang qui sort en deçà de trois jours ou au-delà des 10 jours des menstrues, et au-delà des 40 jours des lochies.

La durée minimale de pureté entre deux menstrues est de 15 jours et il n’y a pas de durée maximale, sauf pour celle qui atteint la puberté en ayant des pertes de sang maladif.

Huit choses sont interdites en périodes de menstrues et de lochies :

  1. La prière
  2. Le jeûne
  3. La lecture d’un verset du Coran
  4. Toucher le Coran sans protection
  5. L’entrée dans une mosquée
  6. Les tournées rituelles [autour de la Ka’ba]
  7. Les rapports sexuels
  8. La jouissance des parties du corps [de la femme] se situant en dessous du nombril jusqu’en dessous des genoux.

Lorsque le sang cesse [de sortir] à la durée maximale des menstrues ou des lochies, les rapports sexuels sont autorisés sans grande ablution. Mais cela n’est pas permis lorsque le sang cesse en deçà [de la durée maximale], à son terme habituel, sauf :

  • Si elle fait la grande ablution
  • Si elle fait l’ablution sèche et prie
  • Si la prière devient une dette à sa charge. Cela est le cas lorsque la femme, après la cessation, trouve dans ce temps [de prière] dans lequel le sang s’est interrompu, un moment suffisant pour se laver et faire la « tahrîma » mais qu’elle ne se lave pas ou ne fait pas l’ablution sèche jusqu’à la sortie du temps de prière.

La femme en état de menstrues et la femme ayant les lochies rattraperont leurs jours de jeûne mais pas les prières.

Cinq choses sont interdites pour la personne en état d’impureté majeure :

  1. La prière
  2. La lecture d’un verset du Coran
  3. Toucher le Coran sans protection
  4. L’entrée dans une mosquée
  5. Les tournées rituelles [autour de la Ka’ba]

Trois choses sont interdites pour la personne en état d’impureté mineure :

  1. La prière
  2. Les tournées rituelles [autour de la Ka’ba]
  3. Toucher le Coran sans protection

Le statut de la femme en état de perte de sang maladif et ce qui est similaire :

Le sang maladif est comparable au saignement nasal continu, cela n’empêche pas de prier, de jeûner et d’avoir des rapports sexuels. Ainsi la femme en état d’istihâdha et celui qui a une excuse telle qu’une incontinence urinaire ou des flatulences permanentes, s’ablutionneront à chaque temps de prière obligatoire et prieront avec cette ablution ce qu’il désire comme prières obligatoires et surérogatoires. Et l’ablution des « excusés » s’annule uniquement à la sortie du temps.

À quel moment l’excuse s’établit ?

La condition de son établissement : On ne devient excusé qu’à partir du moment où l’excuse dure un temps complet [de prière] et dans lequel il n’y a pas d’interruption permettant de faire l’ablution et de prier.

La condition de sa continuité : La présence de l’excuse dans chaque temps [de prière] après cela, ne serait-ce qu’une seule fois.

La condition de son annulation et la sortie de cette personne de son état d’excusé : L’absence d’apparition de l’excuse durant un temps complet [de prière].