La friction (mash) des bottines :
La friction des bottines (Khuff) est une possibilité offerte à celui ou celle qui se trouve en état d’impureté mineure, même sur quelque chose d’autre que du cuir à condition que la matière en soit épaisse, et que la bottine ait une semelle en cuir ou non.
Condition de validité du mash :
Elles sont au nombre de sept :
- Il faut mettre les Khuff après s’être purifié les pieds [c’est-à-dire en fin d’ablution]; néanmoins, si on commence les ablutions par les pieds, on peut mettre les Khuff immédiatement après, à condition de terminer les ablutions avant que ne se produise quelque chose qui les invalide [tel qu’un gaz par exemple].
- Les Khuff doivent recouvrir les pieds et les chevilles.
- On doit pouvoir se déplacer dans ses Khuff; il n’est pas posible d’avoir des Khuff en verre, en bois ou en fer.
- Les Khuff ne doivent pas avoir, à elle deux, de trous qui, mis bout à bout, dépasseraient la dimension de trois des plus petits doigts de pied.
- Les Khuff doivent tenir au pied sans trop les serrer
- Elles doivent empêcher l’eau de parvenir à la peau
- [Pour quelqu’un qui aurait le pied partiellement amputé], il doit rester de l’avant du pied est [totalement] coupé, la friction (mash) n’est plus possible, même si le talon est intact.
Durée de validité du mash :
Le résident peut garder ses Khuff une journée et une nuit, et le voyageur trois jours et trois nuits. Le comput commence à partir du moment où on perd ses ablutions, et non à partir du moment où on enfile les Khuff.
Changement de situation : du résident au voyageur :
Si un résident [portant des Khuff] part en voyage avant que ne ce soit écoulée une journée complète, il prend le statut (hukm) du voyageur [en prolongeant la durée de 2 jours]. Au contraire, si un voyageur redevient sédentaire et qu’il porte des Khuff depuis plus d’une journée, il les enlève. Si ce n’est pas le cas il pourra conserver ses Khuff [jusqu’à ce qu’une journée complète se soit écoulée].
Obligation et sunna du mash :
L’obligation (fard) propre à la friction des Khuff : essuyer le dessus de chaque pied sur une surface au moins égale à celle des trois plus petits doigts de la main.
La Sunna : Étendre les doigts écartés de la pointe des doigts de pied jusqu’au tibia.
Ce qui invalide la friction des Khuff :
- Tout ce qui invalident les ablutions.
- le fait d’enlever un Khuff, il suffit que la majeure partie du pied sorte en remontant vers le haut du Khuff [pour considérer qu’on l’a enlevé].
- Que l’eau pénètre sur la majeure partie d’un des deux pieds, à l’intérieur du Khuff.
- La fin de la durée des Khuff, sauf si on craint de perdre son pied par grand froid.
Dans les trois derniers cas si l’on est en état de pureté, il est permis de se réablutionner uniquement les pieds, sans avoir à refaire toute l’ablution. Enfin, il n’est pas permis de faire le mash sur un turban, une taquia, un voile ou sur des gants.
Les pansements [qui ont un statut similaire aux Khuff] :
Lorsqu’un membre blessé ou cassé est pansé ou plâtré, et qu’il n’est alors plus possible de laver ce membre, ni de l’humidifier légèrement (mash), on se contentera de passe la main humide sur la majeure partie du pansement ou du plâtre.
La partie du membre comprise entre deux pansements peut être simplement humidifiées [et non lavée si cela est gênant].
Le mash est soumis aux mêmes conditions que les ablutions, et il n’est pas limité par une durée déterminée [comme c’est le cas pour les khuff].
il n’est pas nécessaire d’être ablutionné pour mettre le pansement. Il est possible d’effectuer le mash sur un pied blessé et les ablutions sur l’autre pied.
Un pansement qui se détache avant la guérison de la blessure n’invalide pas le mash ; on peut le remplacer sans avoir à refaire le mash dessus, le mieux étant cependant de le refaire.
Si on est aveugle ou si l’on a une cataracte et qu’on ne peut pas se mouiller les yeux, ou si on a un ongle cassé sur lequel on a mis un médicament, une pommade ou tout autre produit et qu’enlever le médicament nuise à la blessure, on peut faire le mash sur les produits médicamenteux ou même ne pas les humidifier du tout, si cela n’est pas possible.
Enfin, il n’est pas nécessaire d’avoir une intention particulière lors de l’humidification des Khuff, d’un pansement ou de la tête.